Comment je suis arrivée en Colombie ?

En continuité avec tout un cheminement humain et spirituel, la DCC (Délégation catholique pour la Coopération) a envoyé Gabrielle en Colombie. Des routes s’ouvrent…

On peut parfois être étonné de se trouver sur tel ou tel chemin ? Qu’il s’agisse d’une simple ballade, ou d’une orientation de vie à laquelle personne n’avait eu idée, et surtout pas la personne concernée. Il est bon alors de se souvenir des itinéraires suivis antérieurement.

C’est ce qui est arrivé ce dimanche où Gabrielle, revenue de deux ans de coopération en Colombie, est passée me faire visite.
Elle s’est engagée, dans la cadre de la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération), pour un service gratuit là quelque part dans le monde. « Quitte ton pays, ta parenté, pour le pays que je te montrerai… Je te bénirai » avait dit Dieu à Abraham.
C’est un peu cela pour Gabrielle. Partir vers l’inconnu. Donner sa foi à une parole. Gabrielle n’a bien sûr entendu aucune voix. Elle s’est simplement trouvée engagée sur un chemin, à cause d’un conseil donné un jour avant son départ pour ses études à Paris. La connaissant avec son désir de vivre sa foi concrètement, je lui dis : « Va donc à la Messe à l’église Saint-Ignace dans le 6e arrondissement. Tu trouveras là-bas une assemblée qui prend le temps de célébrer et de partager ».

Ne connaissant personne, elle crée des relations en rendant de simples services : remise en ordre des feuilles de chant après les célébrations, participation à la chorale, proposition de ses services comme violoniste… Jusqu’au jour où quelqu’un lui parle de la DCC. Gabrielle entrevoit un chemin pour elle. Décision prise, préparations indispensables faites, c’est le départ.

De quoi parle-elle dans sa correspondance durant son séjour ? De son immense joie dans le don d’elle-même, de sa mise à l’épreuve dans l’accomplissement de tâches sans beaucoup de moyens matériels. Et encore de si heureuses rencontres totalement imprévisibles. Et, comme un surplus, d’une mise en route pour sa vie spirituelle.

Ce qui me frappe dans son « chemin », c’est son écoute et son aptitude à saisir les discrètes propositions qu’on lui fait.

Serait-ce comme cela que l’Esprit parle ? Et, toutes ces personnes rencontrées et écoutées seraient-elles les « anges gardiens » d’aujourd’hui ? Je le pense et je bénis le Seigneur de pouvoir de temps en temps en parler et se réjouir ensemble.

Bonne route, Gabrielle vers ce qui se dessine encore à ton retour en France !

Sr A.M., Sœur du Christ Rédempteur, Fougères

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