Les enfants sont parfois nos maîtres

En ce mois de Novembre pendant lequel nous pensons beaucoup à nos défunts, je voudrais vous partager des réflexions surprenantes d’enfants au sujet de la mort.

En ce mois de Novembre pendant lequel nous pensons beaucoup à nos défunts, je voudrais vous partager des réflexions surprenantes d’enfants au sujet de la mort.}}} Souvent, on ne permet pas aux enfants d’aller voir leur papy ou mamy décédé, en prétextant que cela va les traumatiser. Or, les enfants n’ont pas la même approche que l’adulte de la mort et on est parfois stupéfait de constater à quel point ils comprennent et ont des trouvailles pour exprimer ce qu’ils vivent.

  • Ronan, 7 ou 8 ans, avait sans doute été bien préparé pour rendre visite à sa mamy décédée, et à la sortie il dit tout simplement à ses parents : « Oh, mais ce n’est pas choquant ».
  • Delphine est allée, avec sa maman, voir sa mamy qui est décédée. Elle avait été, je crois, bien préparée elle aussi. A la sortie de la chambre funéraire, elle déclare à sa maman : « Mais elle est vide ! »
  • La sœur d’une Religieuse décide d’emmener ses deux petites filles, de 5 et 8 ans, voir le grand tonton l’Abbé qui était décédé. Objection de la part d’une de ses filles qui n’était pas la mère des petites : cela allait les traumatiser ! Mais la mamy passe outre et emmène les deux petites, car dans une famille un “tonton l’Abbé” c’est très connu, étant toujours présent pour célébrer les sacrements. Au retour, la petite de 5 ans demande un papier et des crayons et devinez ce qu’elle fait ? Elle dessine tonton l’Abbé sur son lit, une main posée sur la poitrine et l’autre indiquant le ciel ! Elle avait représenté Tonton l’Abbé dans sa mission de prêtre !

  • Marinette, 5 ans, venait d’apprendre que sa tante et marraine était morte, chez elle, et en plus la veille de son anniversaire à elle. Le lendemain matin, elle déclare au petit-déjeuner devant tous : « Je vais aller pour que marraine me souhaite mon anniversaire ». Les parents se regardent consternés, se disant qu’elle n’avait pas compris. Maman intervient : « Mais tu sais bien que marraine ne va pas pouvoir te souhaiter ton anniversaire, marraine ne peut plus parler ». Et Marinette de déclarer d’un ton presque péremptoire : « Je sais bien, mais dans son “cœur d’âme” , elle va me le souhaiter, mon anniversaire ! »

  • Valentin, 5 ans aussi, voit beaucoup de monde venir à la maison car la sœur de sa maman vient de mourir. Sentant sans doute la tristesse dans tous les regards des visiteurs, il déclare à sa maman : « Dis leur la parole de l’ange : “N’ayez pas peur !” »

Oui, les enfants sont parfois nos maîtres et voient les choses d’un regard beaucoup plus profond qu’on peut l’imaginer !

Ces réflexions m’ont été rapportées par les personnes qui les ont entendues. Les prénoms ont été changés.

Recueillies par Sr Gabrielle Helleux, SCR.

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