Alors qu’Il priait, le visage de Jésus devint autre

Ce 2e dimanche de Carême, la Transfiguration de Jésus est proposée à notre méditation.

Comme le récit du Baptême, la Transfiguration est une théophanie, manifestation divine anticipant les récits d’apparition.

Cet événement se passe « sur la montagne » et au cours de la « prière de Jésus » : deux traits qui disent la proximité de Jésus avec son Père.
La montagne, dans Bible, c’est la maison de Dieu sur terre, où Il reçoit ceux qui viennent à lui : Moïse au Sinaï, Elie à l’Horeb.
Jésus est transfiguré, enveloppé de la lumière divine. Et c’est également sur une montagne que ce même Jésus enseigne et qu’il quitte les siens pour retourner chez son Père.

  • « Son visage devint autre » et « ils virent sa gloire »

Être revêtu de « gloire », c’est participer à l’éclat de la splendeur du Dieu vivant, être élevé à une dignité suréminente. Quant au vêtement blanc, fulgurant, il dit lui aussi que Jésus est entré dans la sphère céleste.
Au moment où Il vit le face-à-face le plus radical avec son Père, Jésus trouve son propre visage,

  • « Et deux hommes s’entretenaient avec Lui »

Qu’est-ce à dire ?
D’une part, Moïse et Elie appartiennent à la sphère céleste. Moïse représente la Loi, et Elie les Prophètes : on ne peut comprendre Jésus sans la Loi et les Prophètes.
Moïse et Elie avec Jésus disent qu’on est arrivé à une conjonction telle qu’elle accomplit parfaitement l’histoire d’Israël résumée ici par les deux plus grandes figures qu’elle ait jamais pu donner.

  • « Ils parlaient de son exode… à Jérusalem »

Le mot grec exodos ayant le sens de sortie, départ, désigne tout à la fois la mort de Jésus, sa résurrection et son ascension. Moïse et Élie indiquent à Jésus la route de Jérusalem, où il souffrira la Passion pour accéder à la gloire de la résurrection.

Les Écritures, représentées par Moïse et Élie, annoncent le mystère pascal (Cf. Emmaüs Lc 24). C’est dans la fréquentation de la Loi et des Prophètes que Jésus a su déchiffrer sa propre mission.
Jésus s’entretient avec eux de sa Passion et de sa mort humiliante qui l’attend à Jérusalem. Comment mieux dire que l’abaissement est lié intrinsèquement à la gloire !

Sr Gabrielle H., SCR, Liffré

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