Sœur Claire BOISHU, qui vient de nous quitter, a été “notaire paroissial” de Liffré de 1995 à 2004, même si, à ce moment-là, on ne donnait pas encore cette appellation à la fonction.
Mais quelle est l’utilité d’un notaire paroissial ? Les actes de catholicité sont importants. Actes et registres sont la trace des grands événements de la vie des fidèles. Ils sont mémoire pour nos communautés ecclésiales. Ils donnent la situation canonique de chacun. Ils attestent de la réception d’un sacrement ou de la célébration d’une étape liturgique. Ils permettent aussi d’être admis à un sacrement, à un état de vie ou à une fonction dans l’Eglise.
Et quelle est la mission et le rôle d’un notaire paroissial ? Nommé par le curé de la paroisse, le notaire paroissial est choisi pour sa rigueur, sa discrétion, son aptitude à gérer des informations administratives. Il remplit sa mission en lien avec le Chancelier du diocèse.
Il est mandaté et assermenté canoniquement. De ce fait, il jouit de la délégation établie par le Droit pour accéder aux registres paroissiaux et les garder, pour en signer et délivrer des extraits à qui de droit.
Bien tenir les registres c’est respecter les personnes : Il s’agit de prendre au sérieux la signature de ceux qui s’engagent. C’est aussi prendre en compte leurs droits. C’est enfin rendre un service, à la fois aux fidèles et à l’Eglise.
Le notaire paroissial prépare les registres concernant baptêmes et mariages après avoir rassemblé les documents nécessaires. A l’issue de la célébration, il s’assure que les actes ont bien été signés, sur les deux exemplaires. Il délivre les actes administratifs. Cependant, les extraits de confirmation ne sont délivrés que par les chancelleries, car le registre est diocésain. Il veille à la bonne tenue des registres de catholicité des communautés locales. Il fait les notifications de confirmation et de mariage dans les registres de baptêmes.
Il archive les dossiers de mariage et y insère les extraits de baptême en retour de notification. En fin d’année, il établit les tables des baptêmes et des mariages ainsi que les listes des premières communions et sépultures. Il veille à envoyer le double des registres au service des actes de catholicité du diocèse. Dans la plupart des cas, les registres ne pourront jamais être librement consultés. En effet, les actes contiennent des données confidentielles dont la divulgation est susceptible de porter préjudice, même après le décès de la personne concernée.
Sr Gabrielle HELLEUX, SCR, Liffré