L’espérance nous met en marche vers Noël

L’Espérance est un chemin pouvant aider à se mettre dans le dynamisme du temps de l’Avent, comme l’Église le souhaite.

Il ne s’agit pas ici de faire une théologie de l’Espérance, mais d’essayer de présenter l’Espérance comme un moyen incontournable pour tout chrétien désirant évoluer dans sa manière d’accueillir le Messie. Comment vivre authentiquement cette vertu ?

Dire de l’Espérance qu’elle est une marque spécifique de notre identité, c’est exprimer la nécessité d’un regard bienveillant et d’espoir sur soi-même. C’est en réalité parvenir à nous reconnaître comme membre du corps du Christ1 ; cela invite à un amour de soi, une manière de nous rassurer sur le fait que la vie n’est pas que peines et douleurs. Le Pape François nous dit que « l’Espérance naît de l’amour et se fonde sur l’amour jailli du cœur de Jésus »2. Cet amour, avant de se tourner vers les autres, doit être bien enraciné en nous-même. Ainsi pourrons-nous être apte à accueillir le Messie.

Après s’être préparé à accueillir le Messie, il nous faut savoir le garder en étant des témoins d’Espérance pour le prochain et pour l’avenir qui paraît toujours flou et incertain. Dans ce monde où le règne de l’indifférence et de l’insouciance continue de gagner du terrain, nous Chrétiens, nous ne pouvons pas rester sans rien faire. Nous devons agir en étant des semeurs d’Espérance dans le cœur des hommes. Notre monde actuel en a besoin et l’avenir de ceux qui naissent et naîtront en dépend. Le Saint Père continue de nous inviter à être des signes d’Espérance pour les malades, les personnes âgées, les jeunes, les migrants… Notre témoignage pourra montrer aux hommes qu’un monde nouveau est possible.

Il nous faut pour cela marcher avec le Christ qui vient nous sauver, faire confiance à son Esprit qui maintient en nous cet élan vital qu’est l’Espérance. Le Christ a le désir de vivre en nous, il veut y demeurer pour toujours. Il ne peut pas sauver le monde s’il n’a pas d’abord trouvé place chez nous.

Rappelons que l’Espérance n’est pas - ou ne se résume pas à - la patience, mais elle n’a pas de sens pour qui n’a pas de patience. L’Espérance n’est pas, selon le Pape François, « un optimisme vain, mais un don de la grâce dans le réalisme de la vie »3.

Pour cette marche vers Noël, cheminons dans l’Espérance, portons un regard d’Espérance sur nous-même, sur les plus nécessiteux, sur l’avenir.

1 Rm 12,5
2 Spes non confondit, page 2
3 Spes non confondit, page 15

Fr. Bernard ABOUDOU, Religieux assomptionniste
Transmis par sr Rolande KABRÉ, SCR

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