Une session WELCOME : Bienvenue !

Notre intégration passe par l’information, le dialogue et l’accueil des différences réciproques !

Du 18 au 22 Novembre 2024, nous avons eu la chance, Sœur Patience (en communauté à Pontmain) et moi-même Sœur Mireille (à Fougères), de participer à une session WELCOME pour les religieux et religieuses récemment arrivés en mission en France. Elle avait lieu chez les Pères Spiritains à Chevilly-Larue à Paris, organisée par la CORREF.
Elle avait pour objectif de permettre une réflexion sur le vivre ensemble en congrégation, en Église et dans la société, un tour d’horizon de l’histoire de la France, de la laïcité, afin de faciliter notre intégration comme missionnaire. Nous étions 23 religieuses, 7 religieux ; de 17 congrégations féminines, 5 masculines, de 12 nationalités différentes.

L’après-midi du 18 était animée par Mgr Édouard, évêque de Coutances. Le travail a commencé avec un questionnaire : Depuis votre arrivée en France, dites ce qui vous a frappé, ce qui est bon, difficile, et vos étonnements. Voici quelques réponses :

  • Accueil : pays bien développé, disponibilité des gens dans les lieux publics, organisation des activités bien planifiées, beaucoup de lieux touristiques.
  • Difficultés : individualisme ; impatience, vocabulaires ambigus, les gens toujours pressés.
  • Nos étonnements : Pas de jeunes à la messe, sur-considération des animaux dans les familles.

Le mardi était animé par le Père Pecquerel, secrétaire de la CORREF. Le thème était : La vie religieuse dans la dynamique de la pastorale en France et dans la société, les situations d’abus dans l’Église. Un constat a été fait : depuis quelques décennies, le visage de la vie religieuse a beaucoup changé. Le christianisme diminue. On observe l’accélération de la mondialisation, de l’intelligence artificielle, l’émancipation des femmes, la baisse de la natalité.

Le mercredi était animé par un Malien. Partant de nos expériences, il a introduit son exposé en mettant l’accent sur l’acceptation de la culture de l’autre pour le mieux vivre ensemble. Se comprendre entre personnes de différentes cultures est un défi car la culture mute : « Je ne suis pas comme eux, je ne pense pas comme eux ». Parler mal d’une culture inconnue, c’est tomber dans la discrimination contraire à l’interculturalité. La moindre chose, c’est d’accepter la culture de l’autre.

Une Vierge Consacrée animait le jeudi à partir de l’histoire chrétienne de la France. L’Église sous la Révolution a connu la nationalisation de ses biens, la dissolution des ordres religieux. Depuis, le christianisme baisse à cause du mode de vie, de la laïcité, de la liberté d’expression, de la liberté de culte, autant de défis pour l’Église au fil du temps. Bref, aujourd’hui la laïcité n’est pas perçue comme de l’athéisme ; par contre, elle permet la cohabitation religieuse.

Dernier jour : les démarches administratives !

Nous sommes rentrées ravies et reconnaissantes.

Sr Mireille Mundieme, SCR, Fougères (35)

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