Au cours de leur 2e année de noviciat, les novices ont effectué un stage social, l’une dans un orphelinat, l’autre dans la communauté de l’Arche. Écoutons leur témoignage :
Yvette B. :
Mon stage social a débuté le 03 février et a pris fin le 03 mars 2022 à l’orphelinat WEND DAABO de Ziniaré. Cet orphelinat a été ouvert en 2021 par une Italienne : maman Paola. En plus de l’orphelinat, elle a ouvert une école maternelle et une boulangerie. Pour le moment sont accueillis les enfants orphelins de mère ; et ils sont au nombre de 14, dont deux sont à école primaire, deux à la maternelle. Six femmes essayent de donner de leur mieux un amour maternel à ses enfants en s’occupant d’eux jour et nuit. C’est vrai qu’on ne peut prendre la place d’une mère dans le cœur d’autrui ; mais on peut rendre heureux ou combler un vide quelque part dans ce cœur. Le regard et la communication sont des moyens pour rassurer l’enfant et pour lui dire qu’il n’est pas abandonné, qu’il est aimé et qu’il y a une présence avec lui. J’ai essayé à mon tour de donner cette présence et cet amour à ces enfants en étant proche d’eux, en m’amusant avec eux, en les portant au dos et en les prenant dans mes bras pour qu’ils se sentent aimés et qu’ils aient un peu cette affection maternelle. Mais, surtout, je les confiais à la Vierge Marie, afin qu’elle soit leur mère comme elle l’a été pour moi et pour d’autres personnes. Elle a toutes les qualités qu’une mère peut avoir pour combler le désir de son enfant. Être avec les enfants m’a appris à donner ce que j’ai comme amour et qualités en moi ; et en même temps j’ai appris ce que je ne connaissais pas sur l’enfant et ce dont un enfant a besoin.
Novice Yvette B. (Sœurs du Christ Rédempteur, Ouagadougou)
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Diane S. :
Du 10 février 2022 au 07 mars 2022, j’ai eu à faire mon stage social dans la communauté de l’Arche Nongr Maasem. La communauté est située à Tangê dans la ville de Ouagadougou. Elle a été fondée en 1978 au Burkina par deux laïques venues de la France. C’est en 1998 que l’Arche a été ouverte. La communauté possède en son sein un jardin qui l’aide pour sa survie en matière de nourriture. Elle compte aussi sur les gens de bonne volonté qui l’aident financièrement ou matériellement pour mieux prendre en charge ces pauvres. Cette communauté a pour mission d’accueillir et de rééduquer les personnes vivant avec un handicap moteur physique et les personnes qui ont une déficience psychique. A l’Arche, ces personnes handicapées reçoivent de multiples soins adéquats et dignes comme tout être humain en a besoin. Par exemple, du fait que leur raisonnement est resté au stade enfantin ou que certains ont besoin d’être suivis en psychiatrie. Des assistants se relaient chaque semaine pour l’éducation de ces personnes à savoir : Mariam, Désiré, Viviane, Béatrice et Javier Emmanuel.
J’ai beaucoup apprécié l’œuvre de ces hommes et femmes qui consacrent leur temps jour et nuit, pour s’occuper de ces personnes handicapées, qui sont souvent rejetées par leur famille parce que porteuses de malheur ou de malédiction dans la famille. J’ai perçu dans cette activité - bien que rémunérée - une foi profonde et grandiose qui surpasse toutes les croyances. Car ce que font ces assistants ne leur apporte rien de personnel, et cependant leur attitude est toute tournée vers la personne handicapée. Afin de leur donner une dignité et changer leur image aux yeux du monde. J’ai appris que toute personne, quelle qu’elle soit est une histoire sacrée et qu’il faut respecter cette vie et l’entretenir.
Novice Diane S. (Sœurs du Christ Rédempteur, Ouagadougou).
