Nous sommes encore au tout début de l’évangile de Luc. Marie a donné son Oui à Dieu, elle porte en elle Jésus, le Fils de Dieu. L’ange de l’Annonciation lui avait donné un signe : sa parente Elisabeth attend, elle aussi, un fils, et elle en est à son sixième mois.

C’est alors que Marie prend l’initiative d’aller voir sa cousine. Elle part « en hâte ». Pour exposer cela, Luc accumule les termes signifiant le dynamisme de Marie :
« Se leva » est le mouvement le plus courant pour désigner la résurrection. Un mouvement vers le haut mis en relief par l’expression vers la montagne ou « le haut pays » ; « se rendit » ; « en hâte ».

La rencontre des deux mamans est un événement qui va bien au-delà d’une joyeuse retrouvaille familiale. Un événement se produit, l’enfant tressaille, l’Esprit-Saint agit.
« Car vois-tu, il advint lorsque la voix de ta salutation a frappé mes oreilles, que l’enfant a dansé de joie dans mon sein ».
Ce verset confirme ce qui a été dit à Zacharie : c’est Jean-Baptiste qui est rempli de l’Esprit-Saint (v.15)

Élisabeth révèle ainsi que dans l’histoire, Marie est sujet puisqu’elle porte à d’autres le Seigneur. La présence de Marie est reçue comme un don par Élisabeth : « Que m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? » C’est le précurseur qui donne le signe de la présence du Seigneur !
Alors, Élisabeth parle d’une « voix forte » pour dire des paroles… fortes, car une révélation lui est faite - le texte ne dit-il pas que Élisabeth fut remplie du Saint Esprit ? Ces paroles fortes dites par Élisabeth sont le commencement de la vénération de l’Église envers Marie : sa maternité et sa foi suscitent l’émerveillement.

Après cela, Marie entonne le Magnificat, elle témoigne de son expérience de Dieu, elle exulte de joie.
On retrouve dans la prière de Marie les grands thèmes des prières bibliques : la joie de la foi (v.47) la fidélité de Dieu à ses promesses et à son Alliance (v.54.55), l’action de grâce pour l’œuvre de Dieu (v.48), la prédilection de Dieu pour les pauvres et les petits (v. 51.52)…

Exultons de joie avec Marie !