Denise GUÉRIN - Sœur Marie de St Vincent de Paul - nous a quittés. Lors de la messe d’A-Dieu, en la chapelle de la maison-mère de Rillé le 25 février 2023, Sœur Andréa H. a évoqué les principaux moments forts de sa vie :
« Sœur Denise est née le 27 juin 1931 à Landéan. Elle fit sa profession religieuse à Rillé le 20 avril 1950. Après des études d’aide-soignante, elle exerce successivement à Chaudebœuf, puis à Liffré où elle arrive le 17 Novembre 1957 avec 2 autres sœurs, pour fonder la Maison de retraite Saint Michel. Impossible de s’installer au milieu des gravats et des ouvriers ! Il faut balayer, nettoyer. Pas de lits, on s’en va dormir quelques nuits à l’école privée des filles de Gosné, puis à celle de Liffré. La tâche est lourde.
En 1960, en réponse à l’encyclique “Fidei Donum” du pape Pie XII, la congrégation de Rillé décida l’envoi de sœurs pour la mission en HAUTE VOLTA. Ce fut avec grande générosité que Sœur Denise accepta de quitter la France lors du premier départ par bateau, en janvier 1961. Après quelques mois en pays gourmantché (Tambaga, Piéla) c’est à Salembaoré que Denise se dévoua corps et âme, de jour comme de nuit, pour ce peuple de Mossis qui venait d’accueillir la première évangélisation avec l’arrivée des Pères Rédemptoristes.
Femme au grand cœur - selon le cœur de Dieu - toujours disponible pour l’accueil et le soin des plus nécessiteux, Denise ne ménageait pas sa peine : combien d’enfants sauvés de la mort, d’orphelins secourus, de lépreux et d’aveugles soignés !
Evangile vécu simplement au quotidien par Sœur St Vincent pendant 43 années et dont le dispensaire de Salembaoré - actuel “CSPS St VINCENT DE PAUL” - a bien mérité de porter le nom.
Rentrée définitivement en France en 2006 (après 45 ans de mission au Burkina Faso), Denise a vécu sereinement un temps de retraite bien méritée dans l’une des communautés de Pontmain, proche de sa famille avec laquelle elle entretenait des liens pleins d’affection. Certains de ses frères et sœurs lui avaient rendu visite au Burkina Faso. Fortement impressionnés et admiratifs devant le travail assuré par les missionnaires, ils sont restés à jamais marqués par le témoignage de leur sœur et tante.
Cette Eucharistie célébrée en ce jour est pour nous tous - religieuses, membres de sa famille et amis - occasion de rendre grâce pour la longue et belle vie de Sœur Denise. En employant la langue des mossis, nombreux à accueillir Denise au paradis, nous demandons au SEIGNEUR de lui accorder paix et bonheur en son éternité :
“WÊND NA KÔ BAMB LAAFI LA SÛNOOGO ARZANÊ !” »
Sœur Andrée Haudebert. Texte recueilli par Sœur Gabrielle H., SCR