Une privilégiée d’Anne Boivent : Sr Marie Fanny

Une affection du nerf trijumeau m’occasionnait des douleurs faciales d’une si grande violence, que parfois elles m’arrachaient des cris et souvent des larmes. Sr Marie Fanny raconte…

Le 29 janvier 1953,
Sœur Marie Fanny (décédée aujourd’hui) raconte :

« Depuis près de deux ans, une affection du nerf trijumeau m’occasionnait des douleurs faciales d’une si grande violence que, parfois, elles m’arrachaient des cris et souvent des larmes.
Le Docteur se déclarait impuissant. « Ce mal est si terrible, disait-il, qu’il a, quelquefois, provoqué le suicide ».

Tous remèdes ne m’apportaient aucune amélioration. Je ne m’alimentais plus qu’avec peine, les nuits devenaient sans sommeil et si, au matin, je voulais - à tout prix - aller puiser courage et patience dans la divine Hostie, il me devenait même impossible de communier. Le bon Recteur de la paroisse m’autorisait à prendre un cachet pour calmer la douleur, une heure avant de me présenter à la Table Sainte.

Chargée du soin de l’église, en passant près de la statue de la glorieuse petite Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, je lui demandais la grâce de penser à moi et de me jeter une de ses roses dont la spécialité est de guérir ceux qui souffrent… Mais ce fut en vain. Si les crises s’espaçaient, elles revenaient toujours avec une acuité très vive, qui - bientôt - m’obligea à quitter mon poste.

De retour en notre chère Maison-Mère de Rillé à Fougères, j’entendis beaucoup parler de prières pour la glorification de Notre Bonne Mère Fondatrice, Anne Boivent. Je m’y unissais de grand cœur… C’est alors qu’il me vint à la pensée de recourir à elle, de l’invoquer avec confiance pour obtenir quelque soulagement.

Tombeau d'Anne BOIVENT au cimetière de Rillé-Fougères

J’allais donc m’agenouiller sur son tombeau et en baiser la pierre froide avec un saint respect, la suppliant de m’accorder « en sa qualité de Mère » ce que, « en sa qualité de Sœur » la grande petite Sainte de Lisieux semblait me refuser…
Je demandais bien aussi à notre Bon Père Fondateur de se mettre de la partie.

Pendant plusieurs semaines, je renouvelai ma visite au cimetière chaque jour, frottant ma joue au rude granit du tombeau, au risque de me faire mal.

A mon grand étonnement, enfin, toute douleur disparaît. Le fonctionnement de la mâchoire redevient normal. Un sommeil calme et réparateur fait suite aux nuits blanches. Reposée, je ne puis croire au bien-être que je ressens. “Qu’ai-je pu faire, me disais-je, pour que le Bon Dieu m’accorde une telle grâce ?”

Redoutant l’illusion, j’en garde le secret durant plus de quinze jours. Mais voici qu’une nuit, à plusieurs reprises, réveillée en sursaut par une voix très nette me murmurant au cœur : “Tu ne l’as pas encore dit !”, je pris le parti de ne pas encourir plus longtemps ce reproche…

A la gloire de notre Vénérée Mère Fondatrice, je fis donc connaître l’amélioration obtenue par son intercession. Il y a de cela trois mois. Depuis lors, je n’ai absolument rien ressenti et je me porte à merveille.

Gloire et Amour à la Divine Justice ! Un Merci profond à notre Vénérée Mère ! ».

Sœur Marie Fanny, SCR.

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