Ce devant d’autel a été réalisé selon la technique de l’icône ou tempera à l’œuf, sur une planche de tulipier de 160 sur 90 centimètres. Il s’inspire des chapitres 4 et 5 du livre de l’Apocalypse de saint Jean.
Sr Françoise Marie nous en donne la signification :
L’Agneau, au centre de la composition, est le symbole du Christ Jésus, qui a offert sa vie pour le salut de tous. Il est “comme égorgé” et vainqueur. Il a ouvert le Livre aux sept sceaux, le Livre de Vie, représenté entre les pattes antérieures de l’Agneau.
La description en latin que l’on peut lire sur le livre vient du livre de l’Apocalypse (Ap 5,5) : « Il a vaincu le Lion de la tribu de Juda, le rejeton de David ».
Le cercle où figure l’Agneau est entouré par les 4 Vivants ou tétramorphe, eux-mêmes inscrits dans un carré incliné : « Le premier est comme un lion, le deuxième est comme un jeune taureau, le Vivant a comme un visage d’homme, le quatrième est comme un aigle en plein vol » (Ap 4,7). La Tradition chrétienne en a fait le symbole des 4 évangélistes.
Les parties inférieures du devant d’autel sont occupées par 2 groupes de 12 personnages : il s’agit des 24 Anciens entourant le trône de Dieu et l’Agneau.
Ils sont « vêtus de robes blanches, avec des couronnes d’or sur leurs têtes » (Ap 4,4). Tous ont le regard tourné vers l’Agneau, se prosternant devant Lui, jouant de la harpe et du luth, offrant leur couronne ou une coupe d’or pleine de parfum, qui sont les prières des saints. Ils chantent à l’Agneau le cantique nouveau : « Tu es digne de prendre le Livre et d’en ouvrir les sceaux… » (Ap 5,9).
Les chœurs célestes des anges occupent les parties supérieures du devant d’autel. Saint Jean parle de milliers et de myriades, entourant le trône de Dieu et les 4 Vivants. Les 10 anges représentés sont thuriféraires, musiciens avec leurs trompettes, ou simplement saisis dans l’adoration.
Avec les 24 Anciens, ils nous entraînent à la louange, en criant à pleine voix : « Digne est l’Agneau immolé de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la louange » (Ap 5,12).
Merci, Sr Françoise Marie !