Le jeudi 25 mai 2023, sous un ciel nuageux, notre communauté du postulat a été honorée par la visite canonique de Mgr Pierre Claver MALGO, évêque de Fada N’Gourma. [1] Il est arrivé aux environs de 7h du matin. Nous avons été agréablement surpris de le voir arriver à pied vers notre communauté (en effet, du fait des travaux qui ont lieu devant la communauté, il est difficile pour un véhicule d’y accéder). Avec nos chants, nous l’avons accueilli et accompagné jusqu’à la chapelle pour signifier que c’est Dieu qui l’accueille dans sa maison. Après ce petit rituel, nous l’avons accompagné, toujours au rythme des chants et des battements de mains, jusqu’à la grande salle où il a rencontré toute la communauté du postulat : postulantes et formatrices étaient réunies.
Au dire de Mgr Pierre Claver, sa visite a pour objectif de se mettre au parfum de ce que vivent ses fidèles chrétiens sur la paroisse Cathédrale et de s’enquérir des situations que vivent les communautés religieuses. C’est pourquoi avec les postulantes, il a voulu les écouter pour savoir comment elles vivent l’insécurité qui touche tout le diocèse. De façon générale, les postulantes ont souligné que leur familles ont peur de les laisser venir à Fada étant donné ce qu’elles entendent de la situation. Les postulantes elles-mêmes ont eu peur surtout après l’attaque du petit séminaire de Bougui l’an passé. Cependant les deux postulantes qui ont fait leur stage à Piela et qui ont été arrêtées une fois, lors d’un voyage sans conséquence, ont souligné que depuis ce jour, elles n’avaient plus peur. Cela est rassurant et laisse entrevoir que malgré les problèmes d’insécurité, il est possible de vivre et d’annoncer le Christ dans le Gulmu. Lorsque le Père du Diocèse a rencontré les formatrices du postulat, il a tenu à exprimer sa reconnaissance à notre congrégation pour sa présence malgré tout à Fada. Rester à Fada est non seulement un acte de courage mais aussi un acte de foi et d’espérance vis-à-vis des jeunes et de la population qui se sent accompagnée. Monseigneur a terminé en invitant les formatrices à encourager les jeunes qui auraient peur à s’exprimer pour s’en libérer, afin de devenir un signe d’espérance dans un monde en proie à la peur d’un lendemain sans vrai bonheur.
Sr Rolande KABRE, SCR, communauté du postulat, Burkina Faso.