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Sœur Maria, quand vous regardez dans le rétroviseur de votre vie, qu’est-ce qui vous revient d’abord à l’esprit ?
Les souvenirs d’école primaire à Parigné, même si nous allions à l’école en sabots ! Les fêtes de Saint Roch, le dimanche suivant le 15 Août, avaient pour nous une importance particulière et rassemblaient des gens des paroisses environnantes.
- Comment vous êtes-vous retrouvée au Juvénat ?
La directrice de l’école avait conseillé à maman de m’y envoyer, car c’étaient des années où on réfléchissait à son avenir. Peu à peu, l’idée de la vie religieuse a germé en moi.
- Vous êtes entrée au postulat et au noviciat et on vous a envoyée faire l’école. Où avez-vous fait vos premières armes ?
Au collège de Dinard, en 6e-5e. Ce n’était pas très simple, car nous partions sans formation et les élèves n’étaient pas toujours faciles. Je trouvais qu’à Saint Joseph de Fougères, rue Lesueur, c’était plus simple.
Puis, à ma surprise, on m’a demandé d’aller préparer une licence en Biologie. J’avoue y être allée avec une certaine appréhension, car nous étions en costume religieux et plus âgées que les autres étudiants, mais les choses se sont bien passées.
J’ai enseigné les sciences naturelles avec plaisir, mais seulement pendant 4 ans, car on m’a demandé alors d’être aide-inspectrice pour la congrégation : appellation mal choisie, notre rôle étant plutôt d’apporter un soutien aux enseignantes.
Puis je me suis retrouvée 18 ans au conseil général de la congrégation. C’était quelque chose de très sérieux ; il fallait suivre les affaires. Je l’ai vécu comme un engagement au service de la congrégation.
- Vous avez ensuite été responsable de la Communauté du Cénacle à La Maison-Mère et pendant 22 ans membre de la Communauté Notre Dame d’Espérance.
C’était très différent et le côté relationnel était prédominant.
- Sœur Maria, un dernier mot concernant ce long chemin de vos 100 ans ?
J’ai envie de dire un grand merci au Bon Dieu pour toutes les faveurs dont Il m’a comblée : celle d’être née dans une famille chrétienne, le temps du Juvénat qui a été, pour moi, celui d’un temps de grâce, avoir fait des études sans avoir rien demandé. Je me suis toujours sentie heureuse en communauté et mes 80 ans de “suite du Christ” m’ont permis de suivre l’évolution de la vie religieuse.
Avec vous, Sœur Maria, nous rendons grâce pour cette longue vie, si bien remplie.